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lundi 30 juin 2014

Journal KANTIPUR, le 22 juin 2014

Dho (Haut-Dolpo), 22 Juin.

La belle vallée de Dho, qui peut être atteinte après un périple de trois jours à partir du chef-lieu du district, Dunai, se trouve à une altitude de 4040 m. Jhyampa Lama, 44 ans, y possède un hôtel de bonne qualité. Il est un membre actif du Village Development Committee de Dho. Il était même candidat du Jana Mukti Rastriya Parti sous le système de représentation proportionnelle lors de la dernière élection de l'Assemblée Constituante. Son influence s’étend sur tout le village. Par conséquent, il a eu l'occasion de faire de l'argent auprès ceux qui sont venus ramasser le yartsakumbu dans les pâturages d'altitude, dans le VDC de Dho.
Les pâturages d'altitude situés au-dessus de 4000 m. dans la zone tampon du parc national de Shey-Phoksundo, sont apparemment prisés des ramasseurs de yartsakumbu et de ceux qui en font le commerce. La raison en est que le yartsakumbu trouvé dans la région Kalang et de Sisol, qui fait partie du VDC de Dho, est de grande taille et considéré comme le meilleur.

Le 8 mai, le Conseil des Ministres a modifié pour la première fois les règles régissant le Parc National de l'Himalaya, n° 2036 (1979), et fixé le montant des permis pour la récolte de yartsakumbu dans les parcs nationaux, y compris à Shey Phoksundo, soit 500 Rs pour ceux de la zone tampon, 2000 Rs pour ceux du parc national et 3000 de ceux venant d'ailleurs.

Les milliers de personnes arrivant de plus de 28 districts ont gagné les centaines de pâturages des hauts plateaux du Dolpo, y compris Dho, pour y récolter le yartsakumbu. Suite à la modification des règles du Parc National de l'Himalaya, la collecte du yartsakumbu a été autorisée à l’intérieur même du parc, à partir de cette année.
Le parc national lui-même a collecté des droits sur la récolte du yarsakumbu à l’intérieur du parc et cet argent sera versé directement dans les recettes de l'Etat, il n'y a là aucune matière à litige. Mais en ce qui concerne les pâturages d'altitude dans la zone tampon, le Comité de gestion de la zone tampon, sous la direction du parc national de Shey-Phoksundo, a attribué cette responsabilité à divers individus et groupes. Jhyampa de Dho a également été parmi les personnes à qui une telle responsabilité a été attribuée.
 À la mi-mai, il s'est rendu au bureau de la commission dans la Suligad près Dunai, et il reçu les carnets de ticket des mains du président, Ram Prasad Mahat, afin de prélever l'argent auprès des cueilleurs de yartsakumbu venus dans les pâturages d'altitude du VDC de Dho. C'était contre les règles.

Plus de la moitié de l'argent, perçu selon les règles, doit être remis à la commission. Mais Jhyampa prétend qu'il n'a pas à le faire cette fois-ci, car l'argent recueilli était juste suffisant pour les frais de repas et d'hébergement de l'équipe de surveillance de 11 membres, installée dans son hôtel. Selon le président du Comité, Mahat, il y aura une investigation et des mesures nécessaires seront prises contre les membres de l'équipe de surveillance abusant les fonds du Comité.
 Selon le règlement, le Comité aurait dû confier la responsabilité de la collecte de la taxe à la Commission Nyasamba de la zone tampon du VDC de Dho. Le VDC de Dho se trouve dans la zone tampon et ce Comité est le seul organisme officiel. Par conséquent, confier à un particulier une telle responsabilité était en premier lieu une erreur.
Mais après que le président Mahat ait donné la responsabilité à l'influent Jhyampa, sans consulter les villageois, l'atmosphère a été chamboulée. De nombreux jeunes et autochtones étaient mécontents que Jhyampa ait reçu la responsabilité de la collecte des taxes. Le président Mahat s’est justifié en disant que «la responsabilité a été confiée à Jhyampa parce qu'il est le résident le plus actif de cette zone dans le domaine de l'argent, et il pouvait avoir confiance que les fonds ne seraient pas détournés ». Il a dit, «C'était mon erreur de lui donner la responsabilité sans consulter le Comité".

Jhyampa a  recueilli 3000 Rs par cueilleur de yarsakumbu. Même encore maintenant, il parcourt sur son cheval les différents pâturages de montagne à Dho VDC. C'est après qu’il ait  délivré des permis et autorisé les étrangers à collecter à Kalang et Lulang, zone de pâturage du VDC, que les jeunes et les villageois ont perdu patience. Par conséquent, les jeunes et les populations locales ont protesté contre lui. Un groupe de jeunes s'est posté à la rivière Sisol dans le VDC de Dho et a commencé à délivrer séparément des récépissés de collecte, au nom de Dho Tarap Service, l’association locale, c'est-à-dire 2000 RS par yartsakumbu collecteur. Le 15 mai, 7,56 lakh Rs ont été recueillis par les jeunes en une seule journée. Ceux qui ont cependant le plus souffert, ce sont les ramasseurs de yartsakumbu.
 Les ramasseurs de yartsakumbu ont été forcés de payer 5000 Rs au total  au Comité et l’association des jeunes pour pouvoir obtenir un permis. Bien que des reçus aient été délivrés pour ouvrir les pâturages pour la cueillette du yarsakumbu le 29 mai, le différend entre les deux parties a empêché que cela se fasse. La date de cueillette du yartsakumbu ayant été reportée, les ramasseurs des 28 districts se sont soulevés en signe de protestation.

Le Comité a délégué à Dho une équipe de surveillance de 11 membres, composée de policiers et de fonctionnaires de Dunai, arguant que l’association des jeunes avait été collecter de l'argent. L'équipe a saisi les carnets de reçus ainsi que la somme de 7,56 lakh Rs, perçue au nom de la Société de Service de Dho Tarap par le groupe de 13 jeunes. Dans la soirée, les membres de l'équipe de surveillance sont arrivés à Dho et se sont installés à l'hôtel de Jhyampa.
Les raisons données par l'équipe de surveillance pour justifier la saisie était qu'il était illégal pour un autre club ou groupe de collecter de l'argent dans la zone tampon. Cependant, l’association des jeunes et les habitants ont réclamé que l'argent soit rendu, quel que soit le cas.
Tout d'abord, ils étaient en colère parce que des milliers de personnes avaient été autorisées à prendre le yartsakumbu à Kalang et Lulang, leur seule zone de pâturage d'hiver. Ils ont exigé que la cueillette soit interdite à Kalang et Lulang, car c'est la seule zone de pâturages pour les centaines de yaks, vaches et chèvres de hautes montagnes pour les villages de Dho et Taksi, ainsi que leur source de bois de chauffage. Les habitants affirment que si les ramasseurs de yartsakumbu sont autorisés à s’y rendre, il y aura déforestation et détritus sur la zone. Mais après que le parc national ait inclus ces pâturages dans la zone tampon, il était légitime pour le Comité de collecter les taxes.

L'argent collecté par le passé par les villageois avait été utilisé pour la préservation de la faune, pour le programme de sécurité alimentaire, et pour la préservation des monastères et de la culture, en respect du droit accordé par l'OIT 169.   Quand une telle somme a été confisquée par l'équipe de surveillance, les gens du pays sont devenus furieux.
En outre, ils ne pouvaient pas contrôler leur colère après que Jhyampa ait offert protection à l'équipe de surveillance qui s’était emparée de l'argent qu'ils avaient recueillis. Le 3 Juin, ils ont organisé une réunion de village. Les jeunes, les habitants et l'équipe déployée par le Comité ont participé au meeting. Là aussi, les jeunes et les habitants ont exigé que l'argent soit rendu et que la cueillette du yartsakumbu soit interdite à Kalang et dans les pâturages de Lulang.

Cette année, des forces de sécurité armées ont aussi été déployées dans le Dolpo. Le 1er juin, une équipe dirigée par l'inspecteur Jiwan Kumar Malla est arrivée à Dho. Avant cela, une équipe temporaire de police népalaise était déjà présente. Les deux équipes des forces de sécurité ont participé au meeting.
 L'équipe de surveillance était bien décidée à ne pas retourner l'argent, tandis que les jeunes insistaient qu'il le soit. Suite à ces deux positions opposées, le rassemblement a pris fin dans la confusion. Après le rassemblement, l'équipe de surveillance est retournée à l'hôtel de Jhyampa. Les habitants ont décidé qu'ils n'allaient pas renoncer à l'argent et qu'ils allaient le reprendre, même si cela signifiait qu'il fallait s'en emparer.

Autour de 16h00 le 3 juin, un groupe de résidents locaux est en face de la maison de Jhyampa et fait pression pour récupérer l'argent. Le litige se prolonge, mais l'équipe de surveillance n'était pas disposée à rendre l'argent. Les membres de l'équipe et les gens du pays se sont malmenés les uns les autres. Les deux parties se sont bombardées avec des pierres. Les pierres ont frappé et blessé le chef Manav Hamal, un bénévole du Comité déployé en tant que membre de l'équipe, ainsi que Jhyampa. La situation est devenue incontrôlable. Les ramasseurs de yartskumbu, qui avaient reçu des récépissés pour commencer la cueillette le 29 mai, sont également arrivés à Dho pour faire pression pour ouvrir l’accès aux pâturages de montagne.
 Les forces de police dirigées par ASI Khadga Jung Shahi et une autre équipe de la police qui avait été déployée dans Dho auparavant, ont essayé de contrôler la foule, mais elles ont échoué. Selon un témoin oculaire, les forces de police ont commencé à bastonner les habitants sans distinction. Des dizaines d'entre eux ont été blessés. Ensuite les troupes ont tiré en l'air et la pacifique région bouddhiste de Dho est soudainement devenue un tumulte. Les bouddhistes de Dho, qui n'avaient jamais entendu parler d'un pétard, ont été terrorisés par les tirs aériens continus. Il y avait une bousculade dans tout le village. Ceux qui étaient forts physiquement et pouvaient le faire sont allés se réfugier aussi loin que dans les pâturages de montagne, à une heure du village, au-dessus de hautes montagnes rocheuses.

Un témoin oculaire, Kedar Binod Pandey, qui est le directeur de l'école secondaire de Crystal Mountain School dans Taksi, a déclaré que le comportement de la police était atroce. «Les gens réclamaient leurs droits, mais l'état a répondu en les battant jusqu'à ce que les bâtons se  rompent”, dit Pandey, qui est directeur de cette école depuis 20 ans. « Un tel pénible incident  n'avait jamais eu lieu dans cette région, même pendant les 10 années de guerre populaire. » C'est l'incident le plus brutal de l'histoire de ce lieu. Les gens du pays disent que la police matraquait et blessait même ceux qui n'ont pas été impliqués dans l'incident.
 Au cours des coups, de nombreux matraques de police se sont rompues. Parlant au journal Kantipur, l' inspecteur de police, Jiwan Kumar Malla, a reconnu que «des bâtons ont été rompus en frappant certaines personnes, car la foule était hors de contrôle."
Les résidents de Dho ne peuvent, ni ne veulent oublier la journée du 3 juin. Les larmes n'ont pas cessé de couler sur ​​les joues des femmes qui ont été témoins des atrocités de la police pour la première fois de leur vie. Malgré la gravité de leurs souffrances, personne ne pouvait trouver la force de se venger; ils n'ont toujours pas cette force, et encore moins le courage d’affronter les egos. Les habitants ne comprennent pas beaucoup le népalais. Pour cette raison, aussi, ils n'ont pas le courage de participer aux débats.

«Nous ne pourrons jamais oublier cette atrocité », dit Temba Gurung, un résident local. «Quand on se rappelle l'incident, du froid coule le long de notre colonne vertébrale, même maintenant. Ils nous ont appelé Bhote et nous ont traités comme des animaux. » Même après deux semaines après l'incident, les jeunes de Dho n'ont pas été en mesure de rassembler leur courage pour descendre des pâturages d'altitude et retourner au village. Ils craignent toujours que la police ne les soumette à des atrocités à tout moment. Ils ont même peur de se déplacer seuls.
Le grief de Temba, c'est que le jour de l'incident, la police a fait irruption dans les maisons des gens le soir tombé et battu même les personnes âgées et les malades. Selon Gyalpo Bhote, coordinateur de l'école secondaire Crystal Mountain School, les jeunes se sont échappé dans les pâturages d'altitude pour sauver leur peau. «Ils sont venus me chercher aussi, dit-il, mais j'ai survécu en me cachant dans les locaux de l'école. »
 Les jeunes ont été forcés de se cacher tout au long de la nuit dans les pâturages des hauts plateaux froids à 5000 m d’altitude, en raison de la peur de la police. Les flics se sont emparés à leur domicile de 12 personnes qui ne sont pas parvenues à s'échapper, et les ont enfermées en les qualifiant de criminels. Les habitants affirment avoir été blessés par les bottes et les matraques durant leur détention.

Ceux qui ont été attrapés et torturés sont: Tenzing, Rapke Gurung, Gingma Gurung, Tomba Gyaljen Gurung, Kunga Budha, Tenzing Lawang Lama, Namgyal Torje, Gingma Tsering, Rinzin Lama, Tarke Lama, Namgyal Budha et Dorje Gurung.
 La plupart ont des ecchymoses sur le corps, tandis que certains ne peuvent toujours pas marcher correctement. Selon les habitants, certains d'entre eux ne sont toujours pas revenus au village. Phurwa Gurung de Dho Taksi est mort en tentant de s'échapper. Selon les habitants, il avait été pris dans les affrontements. Il est mort victime des coups de la police.

Selon les habitants, des papiers ont été rédigés par les autorités pour affirmer qu'il était mort après être tombé d'une falaise pendant la coupe du bois de chauffage; Il n'y a pas eu d'autopsie et le 4 juin, ses funérailles ont été accomplies, sans donner le temps d'effectuer le rituel de la mort. Après que le conflit de yartsakumbu ait pris cette tournure horrible à Dho, Dhan Bahadur Budha, le député du Dolpo, est arrivé sur le lieu de l'incident par hélicoptère de Katmandou le 4 juin.
 Des documents indiquant que les 12 personnes arrêtées par la police seraient libérées et que la personne décédée était morte après être tombée d'une falaise, ont été préparés en présence du député Budha. Selon les habitants, la police avait menacé d'engager une procédure judiciaire contre les personnes détenues dans le cas où les habitants affirmeraient que Tsering était mort à la suite des brutalités policières et que la police prouverait que le décès était survenu à la suite des jets de pierres par les villageois. Les villageois ont été contraints de rester discrets pour être à l'abri de nouvelles catastrophes potentielles. Ils ont accepté la proposition de la police dans son intégralité. Les habitants disent que le député Budha aussi, était davantage axé sur la réconciliation. Lorsque le député est arrivé sur le site de l'incident, les habitants ont ressenti naturellement un sentiment de soulagement; les jeunes qui se cachaient dans les pâturages d'altitude, se sentant aussi en sécurité, sont retournés au village.

Selon les habitants, il y a eu un accord informel pour que 10 lakh RS soient versés à la famille de la victime comme compensation. De ce fait, 5 lakh Rs proviendront du Fonds de développement du district et les autres 5 lakh Rs, de la communauté. Tsering a laissé derrière lui une femme, qui est enceinte, et deux enfants. Elle a été incapable de retourner au village et continue à vivre dans les pâturages d'altitude. Sa maison dans Taksi est abandonnée.
Dhondup Lama de Dho-4, qui a été blessé par les coups de la police, est mort pendant son traitement à Katmandou. Âgée de 50 ans, il était déjà malade. Les policiers lui ont donné des coups de pied dans la poitrine avec leurs bottes et ont fracturé un bâton sur lui. Il a perdu connaissance et a été transporté à Katmandou. Des lamas, y compris Shey Namkhar Dorje, a effectué les rites funéraires à Swayambhu.

Selon Directeur de l'école Pandey, les forces de police ont cassé les portes des maisons et ont poursuivi leurs atrocités jusqu'à minuit. Les habitants se plaignent que la police est allée jusqu'à Taksi, à une heure de Dho, pour procéder à une opération de recherches et battre ceux qu'ils trouvaient. «Plutôt que de rendre les gens conscients de la loi de l'État, les forces de sécurité ont terrorisé les villageois naïfs", dit Pandey. Les habitants ont exigé une action contre les auteurs, indiquant qu'ils ont souffert d'une l'injustice.
 Le chef de district à Dunai, Krishna Prasad Khanal, a affirmé que les forces de sécurité ont utilisé la force seulement après les habitants aient commencé à arracher les bâtons des policiers, à les bombarder de pierres et sortir des armes. Mais une enquête sur le site de l'incident a révélé que les habitants n'avaient pas eu un tel comportement à l'égard des forces de sécurité. Le préfet du district, Khanal, a affirmé qu'il n'avait pas donné l'ordre de tirer.

Khanal reconnait que le différend à propos des recettes a pris une tournure horrible en l'absence d'une politique de gestion claire du yartsakumbu. «Si le chef du Parc national avait prêté attention dès le début, cet incident n'aurait pas eu lieu, » dit-il. «C’est  la compétition pour savoir qui recueillerait le plus d'argent qui a conduit à cet incident, ce qui est bien triste. »
Le garde du Parc national, Narendra Aryal, a fait valoir que l'État a fixé une taxe spécifique dans la zone tampon, de sorte que toute collecte contre cette disposition est illégale. Il a déclaré que l'incident s'est produit parce que le Comité de gestion de la zone tampon n'était pas au courant.
Un effort a été fait pour régler le différend en présence du député Budha. La zone tampon et les résidents locaux sont parvenus à un accord que les 7,56 lak, Rs ainsi que les carnets de reçus saisis par le comité de surveillance, serait rendus le 19 Juin et que dès l'année prochaine, la cueillette du yarsakumbu serait interdite dans la région de  Kalang et de Lulang.

Le chef de chantier, Hemraj Hamal, qui a été envoyé par le Comité, et les résidents locaux, ont signé cet accord. Toutefois le député Budha, qui a joué un rôle dans la négociation de cet accord, s'est esquivé, car l'accord ne contient pas sa signature. Malgré l'accord, les résidents locaux n'ont toujours pas reçu l'argent et les carnets de récépissés.
Le problème a refait surface.


lundi 23 juin 2014

La Commission des Droits de l'Homme en Asie s'insurge contre les exactions Dolpo


La Commission des Droits de l'Homme en Asie,  Asian Human Rights Commission, intervient suite aux exactions effectués par la police au Dolpo.





Le site internet de :  Asian Human Rights Commission


dimanche 22 juin 2014

Appel du Dolpo


Des événements graves se sont déroulés dans la Tarap ces dernières semaines, autour de la cueillette du yarsakumbu. Les autorités de Dunaï ont retiré aux villageois les droits qu'ils avaient de collecter des taxes auprès des milliers de cueilleurs qui envahissent leurs pâturages en juin, dévastant l'écosystème sur leur passage. La taxe prélevée était une petite compensation par rapport aux pertes de bétail dues à la raréfaction de l'herbe en altitude. Mais cela leur a été retiré aujourd'hui.
La police a brutalisé et terrorisé la population d'une façon digne d'un état totalitaire. Deux morts sont à déplorer parmi nos amis de Tarap, et les nombreux villageois blessés essaient de soigner leur corps abîmé et leur âme traumatisée par tant d'acharnement et de violence gratuite.
Nous avons reçu un appel vibrant de Phurwa (l'ancien coordinateur du projet) qui se bat pour porter auprès du public l'ignominie de la brutalité policière envers un peuple pacifique, ainsi que l'injustice subie. Il a réussi à faire publier de nombreux articles favorables à sa cause dans la presse népalaise, au départ porte-parole des mensonges de la police et des autorités. C'est un combat extrêmement courageux qu'il mène seul, ses amis d'études se trouvant majoritairement au Dolpo en ce moment. Tous les ex-étudiants vivant et travaillant dans la Tarap ont été impliqués sur place dans la défense de leur peuple et malheureusement plusieurs d'entre-eux ont été blessés, dont Phurwa lui-même qui a été transféré par hélicoptère à Kathmandu avec un autre blessé grave. C'est pourquoi il est en mesure d'agir à un autre niveau dans la capitale.
Par son engagement, Phurwa est aujourd'hui en danger. Plus il recevra de soutien du monde entier et plus il sera difficile de le punir d'autant d'audace de la part d'une ethnie minoritaire et méprisée de l'Himalaya.
Nous vous sollicitons pour signer une pétition mise en ligne par l'organisation asiatique des droits de l'homme, afin que les droits des Dolpo-pa soient défendus et respectés. Nous comptons sur vous. N'hésitez pas à transférer ce message à vos amis et connaissances, même à l'étranger (en ne conservant que le message en anglais de Phurwa)

Grâce au lien ci-dessous, vous avez un accès direct au texte explicatif et à la pétition en anglais.