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dimanche 27 mars 2011

Les classes d'hiver : une gageure dans la Tarap




C'est un vrai succès et nous allons continuer. Phurwa Lama en a pris la responsabilité. Deux autres enseignants, Nima Tarkey, un ancien étudiant de Crystal Mountain School, et Dharkey Gurung, l'assistant du poste de santé, le soutiennent. Rinzin a décidé de ne pas le faire cette année. Phurwa et Passang quant à eux vont continuer des cursus complémentaires cet hiver à Kathmandu. Trois autres personnes dont un cuisinier prennent également soin des élèves, qui sont au nombre de 40 à partir de la classe 1.
Mais les difficultés et les challenges sont énormes : alimenter en eau près de 50 personnes alors que la rivière est gelée, faire la cuisine, transporter du matériel du village et surveiller ces 40 enfants en "internat". C'est pourquoi cette année l'encadrement comportera donc six personnes. 

Dispensaire Bioclimatique


Il est sorti de terre, ou plutôt de la montagne.
Il trône solitaire sur son promontoire de pierres taillées à une altitude de 4200 mètres.
Il ressemble à une maison sobre mais lumineuse.
Sa façade de verre luit au soleil himalayen dont il aspire les rayons pour mieux se réchauffer et en restituer la chaleur la nuit.


« Il », c’est le bâtiment bioclimatique à destination de dispensaire qui a été construit par Kedar dans la Tarap en 2010.
Qu’est-ce qu’un bâtiment « bioclimatique » ?


C’est une construction intelligente, utilisant des matériaux locaux (pierre, sable, bois, terre crue et cuite etc.) dont la structure est bâtie de telle sorte à apporter et conserver une température relativement constante à l’intérieur du bâtiment, indépendamment des variations extérieures. Dans la Tarap, les deux constructions bioclimatiques réalisées par Action Dolpo - l’école et le dispensaire - visent à emmagasiner la chaleur du soleil le jour pour la restituer la nuit. Aucune technologie complexe n’a été importée : le seul élément absent du Dolpo, le verre, a été acheté à Kathmandu pour habiller la façade des bâtiments.
Le dispensaire a vu le jour grâce à une chaîne humaine, où chaque acteur a joué son rôle : Marie-Claire Gentric pour l’idée et la gestion du projet, Paul Mirmont pour ses compétences dans la conception de bâtiments en solaire passif, Kedar pour l’excellence du développeur et du maître d’œuvre, la fondation EcoHimal pour un financement à hauteur de 10 000€, François Cheval pour le financement du reste des coûts, soit 20 000€ jusqu’à présent, auxquels s’ajouteront en 2011 les surcoûts de construction attendus (pour exemple : le prix du bois de construction a été multiplié par 5 en 2010 !).


La construction du bâtiment est terminée,  les finitions intérieures seront menées à bien par Kedar en 2011: enduits, planchers et aménagements. 


Marie-Claire

Intronisation d’un Tulku


La Tarap a connu de nombreux maîtres bouddhistes réputés. Le dernier d’entre eux, Kagar Rinpoche, a été l’ami de Corneille Jest et a fait l’objet de son livre « Tarap, une vallée de l’Himalaya ». D’après la tradition du bouddhisme tibétain, il était la sixième réincarnation de Kagar Rinpoche. Le jour où il mourut, il y eu une chute de neige comme on en voit rarement. Quelques jours auparavant, il conduisit des prières dans la maison des parents de celui qui allait devenir sa réincarnation. Preuve s’il en était besoin pour les habitants, qu’il était un homme remarquable. A son décès, son corps resta 13 jours en position de méditation, signe de son degré d’illumination.


Le nouveau Kagar Rinpoche est un jeune homme de 20 ans né au village de Mukot dans la vallée de la Barbung. Il poursuit des études bouddhiques au Bouthan, à la fin de celles-ci il viendra s’installer définitivement au Dolpo.

C’est Rabjam Rinpoche qui présidera la cérémonie d’intronisation du 7ème Kagar Rinpoche début septembre, un évènement unique qu’aucun villageois ne voudra manquer.
La Tarap s’apprête à recevoir dignement le grand Rabjam Rinpoche. Pour loger le maître il a été demandé à Kedar - un des coordinateurs du festival - de céder pour quelques jours une pièce du nouveau dispensaire. Dès son arrivée au Dolpo en avril, Kedar devra se dépêcher d’aménager une salle du bâtiment bioclimatique pour honorer l’invité de marque, qui en retour consacrera de sa présence hautement vénérée par le peuple, ce lieu destiné à recevoir et soigner des malades : une inauguration digne des monuments les plus saints !

Marie-Claire