Dho
(Haut-Dolpo), 22 Juin.
La belle vallée
de Dho, qui peut être atteinte après un périple de trois jours à partir du
chef-lieu du district, Dunai, se trouve à une altitude de 4040 m. Jhyampa Lama,
44 ans, y possède un hôtel de bonne qualité. Il est un membre actif du Village Development Committee de
Dho. Il était même candidat du Jana Mukti Rastriya Parti sous le système de
représentation proportionnelle lors de la dernière élection de l'Assemblée
Constituante. Son influence s’étend sur tout le
village. Par conséquent, il a eu l'occasion de faire de l'argent auprès ceux
qui sont venus ramasser le yartsakumbu dans les pâturages d'altitude, dans le
VDC de Dho.
Les pâturages
d'altitude situés au-dessus de 4000 m. dans la zone tampon du parc national de
Shey-Phoksundo, sont apparemment prisés des ramasseurs de yartsakumbu et de
ceux qui en font le commerce. La raison en
est que le yartsakumbu trouvé dans la région Kalang et de Sisol, qui fait partie
du VDC de Dho, est de grande taille et considéré comme le meilleur.
Le 8 mai,
le Conseil des Ministres a modifié pour la première fois les règles régissant
le Parc National de l'Himalaya, n° 2036 (1979), et fixé le montant des permis
pour la récolte de yartsakumbu dans les parcs nationaux, y compris à Shey
Phoksundo, soit 500 Rs pour ceux de la zone tampon, 2000 Rs pour ceux du parc
national et 3000 de ceux venant d'ailleurs.
Les milliers de personnes arrivant de plus de 28
districts ont gagné les centaines de pâturages des hauts plateaux du Dolpo, y
compris Dho, pour y récolter le yartsakumbu. Suite à la modification des règles
du Parc National de l'Himalaya, la collecte du yartsakumbu a été autorisée à
l’intérieur même du parc, à partir de cette année.
Le parc
national lui-même a collecté des droits sur la récolte du yarsakumbu à
l’intérieur du parc et cet argent sera versé directement dans les recettes de
l'Etat, il n'y a là aucune matière à litige. Mais en ce qui concerne les pâturages d'altitude dans la zone tampon, le
Comité de gestion de la zone tampon, sous la direction du parc national de
Shey-Phoksundo, a attribué cette responsabilité à divers individus et groupes.
Jhyampa de Dho a également été parmi les personnes à qui une telle responsabilité
a été attribuée.
À la mi-mai, il s'est rendu au
bureau de la commission dans la Suligad près Dunai, et il reçu les carnets de
ticket des mains du président, Ram Prasad Mahat, afin de prélever l'argent
auprès des cueilleurs de yartsakumbu venus dans les pâturages d'altitude du VDC
de Dho. C'était contre les règles.
Plus de
la moitié de l'argent, perçu selon les règles, doit être remis à la commission.
Mais Jhyampa prétend qu'il n'a pas à le faire cette
fois-ci, car l'argent recueilli était juste suffisant pour les frais de repas
et d'hébergement de l'équipe de surveillance de 11 membres, installée dans son
hôtel. Selon le président du Comité,
Mahat, il y aura une investigation et des mesures nécessaires seront prises
contre les membres de l'équipe de surveillance abusant les fonds du Comité.
Selon le règlement, le Comité aurait dû confier la
responsabilité de la collecte de la taxe à la Commission Nyasamba de la zone
tampon du VDC de Dho. Le VDC de Dho se trouve dans la zone tampon et ce Comité
est le seul organisme officiel. Par conséquent, confier à un particulier une
telle responsabilité était en premier lieu une erreur.
Mais après que le président
Mahat ait donné la responsabilité à l'influent Jhyampa, sans consulter les
villageois, l'atmosphère a été chamboulée. De nombreux jeunes et autochtones
étaient mécontents que Jhyampa ait reçu la responsabilité de la collecte des
taxes. Le président Mahat s’est justifié en disant que «la responsabilité a été
confiée à Jhyampa parce qu'il est le résident le plus actif de cette zone dans
le domaine de l'argent, et il pouvait avoir confiance que les fonds ne seraient
pas détournés ». Il a dit, «C'était mon erreur de lui donner la responsabilité
sans consulter le Comité".
Jhyampa a recueilli 3000
Rs par cueilleur de yarsakumbu. Même encore maintenant, il parcourt sur son
cheval les différents pâturages de montagne à Dho VDC. C'est après qu’il
ait délivré des permis et autorisé les étrangers
à collecter à Kalang et Lulang, zone de pâturage du VDC, que les jeunes et les
villageois ont perdu patience. Par conséquent, les jeunes et les populations
locales ont protesté contre lui. Un groupe de jeunes s'est posté à la rivière
Sisol dans le VDC de Dho et a commencé à délivrer séparément des récépissés de
collecte, au nom de Dho Tarap Service, l’association locale, c'est-à-dire 2000
RS par yartsakumbu collecteur. Le 15 mai, 7,56 lakh Rs ont été
recueillis par les jeunes en une seule journée. Ceux qui ont cependant le plus
souffert, ce sont les ramasseurs de yartsakumbu.
Les ramasseurs de yartsakumbu
ont été forcés de payer 5000 Rs au total
au Comité et l’association des jeunes pour pouvoir obtenir un permis.
Bien que des reçus aient été délivrés pour ouvrir les pâturages pour la
cueillette du yarsakumbu le 29 mai, le différend entre les deux parties a
empêché que cela se fasse. La date de cueillette du yartsakumbu ayant été
reportée, les ramasseurs des 28 districts se sont soulevés en signe de
protestation.
Le Comité
a délégué à Dho une équipe de surveillance de 11 membres, composée de policiers
et de fonctionnaires de Dunai, arguant que l’association des jeunes avait été
collecter de l'argent. L'équipe a saisi les carnets de reçus ainsi que la somme
de 7,56 lakh Rs, perçue au nom de la Société de Service de Dho Tarap par
le groupe de 13 jeunes. Dans la
soirée, les membres de l'équipe de surveillance sont arrivés à Dho et se sont
installés à l'hôtel de Jhyampa.
Les
raisons données par l'équipe de surveillance pour justifier la saisie était
qu'il était illégal pour un autre club ou groupe de collecter de l'argent dans
la zone tampon. Cependant, l’association des jeunes
et les habitants ont réclamé que l'argent soit rendu, quel que soit le cas.
Tout
d'abord, ils étaient en colère parce que des milliers de personnes avaient été
autorisées à prendre le yartsakumbu à Kalang et Lulang, leur seule zone de
pâturage d'hiver. Ils ont exigé que la cueillette soit
interdite à Kalang et Lulang, car c'est la seule zone de pâturages pour les
centaines de yaks, vaches et chèvres de hautes montagnes pour les villages de
Dho et Taksi, ainsi que leur source de bois de chauffage. Les habitants
affirment que si les ramasseurs de yartsakumbu sont autorisés à s’y rendre, il
y aura déforestation et détritus sur la zone. Mais après que le parc national
ait inclus ces pâturages dans la zone tampon, il était légitime pour le Comité
de collecter les taxes.
L'argent
collecté par le passé par les villageois avait été utilisé pour la préservation
de la faune, pour le programme de sécurité alimentaire, et pour la préservation
des monastères et de la culture, en respect du droit accordé par l'OIT
169. Quand une telle somme a été
confisquée par l'équipe de surveillance, les gens du pays sont devenus furieux.
En outre,
ils ne pouvaient pas contrôler leur colère après que Jhyampa ait offert
protection à l'équipe de surveillance qui s’était emparée de l'argent qu'ils
avaient recueillis. Le 3 Juin, ils ont organisé une réunion
de village. Les jeunes, les habitants et l'équipe déployée par le Comité ont
participé au meeting. Là aussi, les jeunes et les habitants ont exigé que
l'argent soit rendu et que la cueillette du yartsakumbu soit interdite à Kalang
et dans les pâturages de Lulang.
Cette
année, des forces de sécurité armées ont aussi été déployées dans le Dolpo. Le
1er juin, une équipe dirigée par l'inspecteur Jiwan Kumar Malla est arrivée à
Dho. Avant cela, une équipe temporaire de
police népalaise était déjà présente. Les deux équipes des forces de sécurité
ont participé au meeting.
L'équipe de surveillance était bien décidée à ne pas
retourner l'argent, tandis que les jeunes insistaient qu'il le soit. Suite à
ces deux positions opposées, le rassemblement a pris fin dans la confusion. Après le rassemblement, l'équipe de surveillance est
retournée à l'hôtel de Jhyampa. Les habitants ont décidé qu'ils n'allaient pas
renoncer à l'argent et qu'ils allaient le reprendre, même si cela signifiait
qu'il fallait s'en emparer.
Autour de
16h00 le 3 juin, un groupe de résidents locaux est en face de la maison de
Jhyampa et fait pression pour récupérer l'argent. Le litige se prolonge,
mais l'équipe de surveillance n'était pas disposée à rendre l'argent. Les membres de l'équipe et les gens du pays se sont
malmenés les uns les autres. Les deux parties se sont bombardées avec des
pierres. Les pierres ont frappé et blessé le chef Manav Hamal, un bénévole du
Comité déployé en tant que membre de l'équipe, ainsi que Jhyampa. La situation
est devenue incontrôlable. Les ramasseurs de yartskumbu, qui avaient reçu des
récépissés pour commencer la cueillette le 29 mai, sont également arrivés à Dho
pour faire pression pour ouvrir l’accès aux pâturages de montagne.
Les
forces de police dirigées par ASI Khadga Jung Shahi et une autre équipe de la
police qui avait été déployée dans Dho auparavant, ont essayé de contrôler la
foule, mais elles ont échoué. Selon un
témoin oculaire, les forces de police ont commencé à bastonner les habitants
sans distinction. Des dizaines
d'entre eux ont été blessés. Ensuite les troupes ont tiré en l'air et la
pacifique région bouddhiste de Dho est soudainement devenue un tumulte. Les bouddhistes de Dho, qui n'avaient jamais entendu
parler d'un pétard, ont été terrorisés par les tirs aériens continus. Il y
avait une bousculade dans tout le village. Ceux qui étaient forts physiquement
et pouvaient le faire sont allés se réfugier aussi loin que dans les pâturages
de montagne, à une heure du village, au-dessus de hautes montagnes rocheuses.
Un témoin
oculaire, Kedar Binod Pandey, qui est le directeur de l'école secondaire de
Crystal Mountain School dans Taksi, a déclaré que le comportement de la police
était atroce. «Les gens réclamaient leurs droits, mais l'état a répondu en les
battant jusqu'à ce que les bâtons se rompent”, dit Pandey, qui est
directeur de cette école depuis 20 ans. « Un tel pénible incident
n'avait jamais eu lieu dans cette région, même pendant les 10 années de
guerre populaire. » C'est l'incident le plus brutal de l'histoire de ce
lieu. Les gens du pays disent que la police matraquait et blessait même ceux
qui n'ont pas été impliqués dans l'incident.
Au cours des coups, de nombreux
matraques de police se sont rompues. Parlant au journal Kantipur, l'
inspecteur de police, Jiwan Kumar Malla, a reconnu que «des bâtons ont été
rompus en frappant certaines personnes, car la foule était hors de
contrôle."
Les
résidents de Dho ne peuvent, ni ne veulent oublier la journée du 3 juin. Les larmes n'ont pas cessé de couler sur les joues
des femmes qui ont été témoins des atrocités de la police pour la première fois
de leur vie. Malgré la gravité de leurs souffrances, personne ne pouvait
trouver la force de se venger; ils n'ont toujours pas cette force, et encore
moins le courage d’affronter les egos. Les habitants ne comprennent pas
beaucoup le népalais. Pour cette raison, aussi, ils n'ont pas le courage de
participer aux débats.
«Nous ne
pourrons jamais oublier cette atrocité », dit Temba Gurung, un résident
local. «Quand on se rappelle l'incident, du froid coule le long de notre
colonne vertébrale, même maintenant. Ils
nous ont appelé Bhote et nous ont traités comme des animaux. » Même
après deux semaines après l'incident, les jeunes de Dho n'ont pas été en mesure
de rassembler leur courage pour descendre des pâturages d'altitude et retourner
au village. Ils craignent toujours que la police ne les soumette à des
atrocités à tout moment. Ils ont même peur de se déplacer seuls.
Le grief de
Temba, c'est que le jour de l'incident, la police a fait irruption dans les
maisons des gens le soir tombé et battu même les personnes âgées et les
malades. Selon Gyalpo Bhote, coordinateur de l'école secondaire Crystal
Mountain School, les jeunes se sont échappé dans les pâturages d'altitude pour
sauver leur peau. «Ils sont venus me chercher aussi,
dit-il, mais j'ai survécu en me cachant dans les locaux de l'école. »
Les jeunes ont été forcés de
se cacher tout au long de la nuit dans les pâturages des hauts plateaux froids
à 5000 m d’altitude, en raison de la peur de la police. Les flics se sont emparés à leur domicile de 12
personnes qui ne sont pas parvenues à s'échapper, et les ont enfermées en les
qualifiant de criminels. Les
habitants affirment avoir été blessés par les bottes et les matraques durant
leur détention.
Ceux qui ont été attrapés et
torturés sont: Tenzing, Rapke Gurung, Gingma Gurung, Tomba Gyaljen Gurung,
Kunga Budha, Tenzing Lawang Lama, Namgyal Torje, Gingma Tsering, Rinzin Lama,
Tarke Lama, Namgyal Budha et Dorje Gurung.
La plupart ont des ecchymoses
sur le corps, tandis que certains ne peuvent toujours pas marcher correctement.
Selon les habitants, certains d'entre eux ne sont toujours pas revenus au
village. Phurwa Gurung de Dho Taksi est mort en tentant de s'échapper. Selon les habitants, il avait été pris dans les
affrontements. Il est mort victime des coups de la
police.
Selon les
habitants, des papiers ont été rédigés par les autorités pour affirmer qu'il
était mort après être tombé d'une falaise pendant la coupe du bois de
chauffage; Il n'y a pas eu d'autopsie et le 4 juin, ses funérailles ont été
accomplies, sans donner le temps d'effectuer le rituel de la mort. Après que le
conflit de yartsakumbu ait pris cette tournure horrible à Dho, Dhan Bahadur
Budha, le député du Dolpo, est arrivé sur le lieu de l'incident par hélicoptère
de Katmandou le 4 juin.
Des
documents indiquant que les 12 personnes arrêtées par la police seraient
libérées et que la personne décédée était morte après être tombée d'une falaise,
ont été préparés en présence du député Budha. Selon les habitants, la police avait menacé d'engager une procédure
judiciaire contre les personnes détenues dans le cas où les habitants
affirmeraient que Tsering était mort à la suite des brutalités policières et
que la police prouverait que le décès était survenu à la suite des jets de
pierres par les villageois. Les villageois ont été contraints de rester discrets
pour être à l'abri de nouvelles catastrophes potentielles. Ils ont accepté la
proposition de la police dans son intégralité. Les habitants disent que le député Budha aussi, était
davantage axé sur la réconciliation. Lorsque le député est arrivé sur le site
de l'incident, les habitants ont ressenti naturellement un sentiment de
soulagement; les jeunes qui se cachaient dans les pâturages d'altitude, se
sentant aussi en sécurité, sont retournés au village.
Selon les
habitants, il y a eu un accord informel pour que 10 lakh RS soient
versés à la famille de la victime comme compensation. De ce fait, 5 lakh
Rs proviendront du Fonds de développement du district et les autres 5 lakh
Rs, de la communauté. Tsering a
laissé derrière lui une femme, qui est enceinte, et deux enfants. Elle a été
incapable de retourner au village et continue à vivre dans les pâturages
d'altitude. Sa maison dans Taksi est abandonnée.
Dhondup Lama de Dho-4, qui a
été blessé par les coups de la police, est mort pendant son traitement à
Katmandou. Âgée de 50 ans, il était déjà malade. Les policiers lui ont donné des coups de pied dans la
poitrine avec leurs bottes et ont fracturé un bâton sur lui. Il a perdu connaissance et a été transporté à
Katmandou. Des lamas, y compris Shey Namkhar Dorje, a effectué les rites
funéraires à Swayambhu.
Selon Directeur de l'école
Pandey, les forces de police ont cassé les portes des maisons et ont poursuivi
leurs atrocités jusqu'à minuit. Les habitants se plaignent que la police est allée jusqu'à Taksi, à une
heure de Dho, pour procéder à une opération de recherches et battre ceux qu'ils
trouvaient. «Plutôt que de rendre les gens
conscients de la loi de l'État, les forces de sécurité ont terrorisé les villageois
naïfs", dit Pandey. Les habitants ont exigé une action contre les auteurs,
indiquant qu'ils ont souffert d'une l'injustice.
Le chef
de district à Dunai, Krishna Prasad Khanal, a affirmé que les forces de
sécurité ont utilisé la force seulement après les habitants aient commencé à
arracher les bâtons des policiers, à les bombarder de pierres et sortir des
armes. Mais une enquête sur le site de
l'incident a révélé que les habitants n'avaient pas eu un tel comportement à
l'égard des forces de sécurité. Le préfet du district, Khanal, a affirmé qu'il
n'avait pas donné l'ordre de tirer.
Khanal
reconnait que le différend à propos des recettes a pris une tournure horrible
en l'absence d'une politique de gestion claire du yartsakumbu. «Si le chef du Parc national avait prêté attention dès
le début, cet incident n'aurait pas eu lieu, » dit-il. «C’est la compétition pour savoir qui recueillerait
le plus d'argent qui a conduit à cet incident, ce qui est bien triste. »
Le garde du Parc national,
Narendra Aryal, a fait valoir que l'État a fixé une taxe spécifique dans la
zone tampon, de sorte que toute collecte contre cette disposition est illégale.
Il a déclaré que l'incident s'est produit parce que le Comité de gestion de la
zone tampon n'était pas au courant.
Un effort a été fait pour
régler le différend en présence du député Budha. La zone tampon et les résidents locaux sont parvenus à
un accord que les 7,56 lak, Rs ainsi que les carnets de reçus saisis par
le comité de surveillance, serait rendus le 19 Juin et que dès l'année
prochaine, la cueillette du yarsakumbu serait interdite dans la région de
Kalang et de Lulang.
Le chef de
chantier, Hemraj Hamal, qui a été envoyé par le Comité, et les résidents locaux,
ont signé cet accord. Toutefois le député Budha, qui a joué un rôle dans la
négociation de cet accord, s'est esquivé, car l'accord ne contient pas sa
signature. Malgré l'accord, les résidents
locaux n'ont toujours pas reçu l'argent et les carnets de récépissés.
Le problème a refait surface.
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